Poème écrit en octobre 2017 en hommage à deux jeunes femmes victimes d’un attentat à la gare St Charles de Marseille. Prenant mon car à cet endroit tous les jours à cette époque, je suis allé me recueillir plusieurs fois sur les lieux.
Elles étaient jeunes et jolies mais elles n’étaient pas d’ici.
Elles se sont retrouvées pour un week-end
mais elles allaient se quitter avec peine.
Assises là, à regarder la vie,
Elles devaient partir mais n’en avaient pas envie.
Mais autour d’elles rodait une Ombre lointaine
Avec des intentions pas très saines.
L’Ombre n’aurait jamais dû se trouver là,
A guetter d’éventuelles proies.
On voit où cela mène
Ces décisions de justices qui sont vaines.
Mais cette Ombre qui ne devait pas être à cet endroit
Tenait une lame à bout de bras.
L’Ombre surprit les deux anges sur le banc
Entrain de rire à pleines dents.
La terreur s’empara de leurs yeux
Et elles n’eurent pas le temps de voir le ciel bleu
Ni de dire au revoir à leurs parents
Avant de rentrer dans le grand tunnel blanc.
Mais ça aurait été bien mieux
Que l’ombre ne vive pas aussi vieux.
Il tomba un peu plus loin sous les balles d’un soldat
Qui heureusement se trouvait là, juste sur ses pas.
Et on se demande encore pourquoi
Des ombres qui ne sont sans foi ni loi
Prennent des vies comme par défi
A une patrie qui les a toujours nourris.
Nous devons continuer à avancer toutefois.
La peur ne doit pas arriver jusqu’à soi.
Notre combat n’est pas encore fini
Tant que l’on a pas réussi
A montrer que l’avenir, c’est la paix.
Pour Elles, il faut dire « Plus jamais ».
Elles sont parties mais nous ne les oublions pas.
Vivons comme un hommage
Car Elles sont loin mais elles seront toujours là.
Une réponse
Texte très émouvant